“You are stealing our future in front of our very eyes.” The representation of climate change, emotions and the mobilisation of young environmental activists in Britain

International audience“You are stealing our future in front of our very eyes.” These words from Greta Thunberg encapsulate two prominent themes in the global wave of environmental activism since 2018 and its discourse. First, climate change is represented as a “crisis” or an “emergency” and placed within dystopian narratives. Second, older generations, particularly politicians, are urged to take swift and substantial action, to both fulfil their generational responsibility towards young and future generations, and to avoid ecological collapse.This article discusses the impact of such discourse on the activism of young protesters. It draws on 50 semi-structured interviews with young environmental activists engaged in school climate strikes Fridays For Future (FFF) movement and Extinction Rebellion (XR), in Britain during autumn 2019.The ways climate change is represented has instigated emotional responses. Initially overwhelmed, they then become angry and frustrated with politicians, which mobilised them in collective environmental protest movements that provide camaraderie, joy and hope. Such activism can be understood as Do-It-Ourselves (DIO) politics, whereby youths feel the need to “do something” positive together to make powerholders from older generations “do something” significant and sustainable for the planet and future young generations. Politicians are increasingly reacting to this youth activism.« Vous volez notre avenir sous nos propres yeux ». Ces paroles de Greta Thunberg résument deux thèmes prédominants au sein du discours employé dans la vague mondiale d'activisme écologiste depuis 2018. Premièrement, le changement climatique est représenté comme une « crise » et une « urgence » au sein de récits dystopiques. Deuxièmement, les générations plus âgées, en particulier les politiciens, sont exhortées à prendre des mesures rapides et substantielles, afin d’éviter l’effondrement écologique et d’assumer leur responsabilité générationnelle envers les jeunes et les générations futures.Cet article traite de l’impact de ce discours sur l’activisme des jeunes manifestants. Il s’appuie sur 50 entretiens semi-directifs avec de jeunes militants écologistes engagés dans les grèves scolaires pour le climat du mouvement les Vendredis pour l’avenir (FFF) et dans Extinction Rebellion (XR), en Grande-Bretagne à l’automne 2019.Les voix de ces jeunes manifestants révèlent que ces représentations du changement climatique produisent une variété de réactions émotionnelles qui peuvent initialement décourager le militantisme, mais qui encouragent ensuite la mobilisation dans une action directe non violente collective (ADNC) qui procure camaraderie et espoir. Ce type d’activisme peut être compris comme une politique du « Do-It-Ourselves » (DIO), dans laquelle les jeunes ressentent le besoin de « faire quelque chose » de positif ensemble pour que les détenteurs du pouvoir des générations plus âgées « fassent quelque chose » de significatif et de durable pour la planète et les futures jeunes générations. Les politiciens réagissent de plus en plus à cet activisme des jeunes